Consommation énergétique : tout comprendre en 2024

Le 30 août 2023 - Rénovation énergétique

Comprendre sa consommation énergétique en 2024 pour mieux la maîtriser est un enjeu de taille pour tout un chacun. Comment consommer responsable et optimiser sa consommation ? Quelles sont les classes énergétiques d’un logement et leurs spécificités ? Comment réaliser le calcul de sa consommation énergétique ? Dans cet article, nous décryptons l’ensemble de ces problématiques, les bons gestes à adopter et surtout comment faire des économies de manière concrète !

La consommation énergétique, c’est quoi ?

La consommation énergétique correspond à la quantité d’énergie consommée par un foyer ou par un appareil. Elle dépend de plusieurs facteurs, notamment l’isolation, la performance d’une chaudière ou encore l’utilisation d’une pompe à chaleur.

Une classification a été mise en place, le DPE (Diagnostic Performance Energétique) en janvier 2006 pour évaluer sa consommation et son impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre. De A à G, le but est d’identifier les endroits sains des passoires énergétiques, en bref ceux qui consomment le plus. 

Il est aujourd’hui possible d’avoir un impact direct sur la consommation énergétique d’une maison, d’un appartement ou encore d’un bâtiment. En effet, les petits gestes du quotidien sont les premiers réflexes à adopter et à transmettre. Quelque soit la classe énergétique de son logement, les habitudes de consommation s’adaptent continuellement selon plusieurs facteurs.

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Quelles sont les classes énergétiques d’un logement ?

Le DPE, Diagnostic de Performance Énergétique

Tout d’abord, il est à noter que l’inclusion du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est désormais une exigence incontournable lors de l’achat d’un bien immobilier. Ce document essentiel doit être récent, ayant une date de réalisation remontant à moins de 10 ans.

Les DPE réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022 bénéficient d’une période de validité étendue jusqu’au 31 décembre 2024, offrant ainsi une marge de deux ans supplémentaires. Cette mesure vise à assurer que les informations sur l’efficacité énergétique d’une propriété soient à jour et pertinentes au moment de la transaction.

Les classes A, B, C et D

Ces classes, organisées sous la forme d’étiquettes énergie, sont celles qui représentent les diagnostics les plus sains, ceux qui font office d’exemples. 

  • A (les logements les plus performants) : 0 à 70 kWh/m² 
  • B (les logements basse consommation) : 71 à 110 kWh/m²
  • C (les logements chauffés au gaz) : 111 à 180 kWh/m²
  • D (les logements chauffés à l’électricité) : 181 à 250 kWh/m²

A noter : depuis l’introduction de ces catégories, les mises à jour concernant les niveaux de consommation énergétique sont fréquentes, ce qui implique une adaptation constante.

Un logement qui était classé en catégorie A il y a quelques années peut être déclassé si l’entretien est insuffisant ou si des défauts de construction sont apparus au fil du temps.

Les classes E, F et G

Ces classes représentent les plus énergivores, les logements ou bâtiments de cette tranche doivent subir des transformations afin de répondre aux besoins environnementaux et humains. 

  • E : 251 à 330 kWh/m²
  • F : 331 à 420 kWh/m²
  • G : + de 421kWh/m²

À noter que la loi Climat et Résilience, datée du 24 août 2021, lutte contre les passoires thermiques et interdit dès 2025 la location de tous les logements les moins bien isolés à savoir les catégories G. En suivant, les catégories F dès 2028 et enfin en 2034 les logements classés E.

dpe diagnostic énergétique

Comment faire le calcul de sa consommation énergétique ?

Il existe plusieurs manières de calculer sa consommation énergétique. Il est possible de le faire manuellement ou de se baser sur la méthode réglementaire 3CL (Calcul de la Consommation Conventionnelle des Logement) mise en place par l’ADEME. 

La méthode 3CL pour calculer sa consommation énergétique 

Cette méthode de calcul s’applique à tous les logements “standards”, soit construits après 1948. Elle se base sur un scénario avec plusieurs facteurs universels : 

  • Occupation en semaine de 16h 
  • Occupation en week- end de 24h 
  • Absence d’une semaine en hiver en période de chauffe
  • Absence de deux semaines en été 
  • Température à 19°C en journée et à 17°C la nuit en période hivernale
  • Une consommation d’eau chaude calculée en fonction de la surface et du taux d’occupation du logement 
  • Les données climatiques de votre département

Pour un calcul juste et une bonne estimation de votre consommation la règle est simple, elle prend en compte deux éléments

✅ La quantité d’énergie consommée par votre foyer en kWhep/ M2 par an

✅ La quantité de gaz à effet de serre de votre logement le tout en kg eq CO2/m par an

Les exclusions du DPE

Bien que le DPE soit obligatoire lors de la vente ou de la mise en location de biens immobiliers, il existe certaines circonstances où ce diagnostic n’est pas requis. Ces situations incluent :

  • Valorisation par des aménagements : lorsque le propriétaire bailleur désire rehausser la valeur de son logement en effectuant des aménagements intérieurs ou extérieurs. Par exemple, si des rénovations sont planifiées pour améliorer l’efficacité énergétique du bien, le DPE peut être omis temporairement.
  • Travaux de rénovation énergétique : si le propriétaire bailleur a l’intention d’entreprendre des travaux de rénovation visant à réduire la consommation d’énergie du logement, le DPE peut ne pas être nécessaire pendant cette phase de préparation et de planification.

A noter : si le DPE peut être momentanément exempté dans ces situations, une fois les aménagements ou les travaux de rénovation terminés, il est conseillé de mettre à jour le diagnostic pour refléter avec précision les nouvelles caractéristiques énergétiques du bien. Cela permet non seulement de fournir des informations précises aux potentiels acheteurs ou locataires, mais aussi de maintenir la conformité avec les réglementations en vigueur.

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Comment optimiser et réduire sa consommation d’énergie ?

Il est important de penser à optimiser sa consommation d’énergie pour l’environnement, mais aussi pour votre capital et votre patrimoine immobilier. Pour ce faire il existe plusieurs solutions et la plupart d’entre elles auront un impact direct sur votre DPE.

Les petits gestes quotidiens

Faciles à mettre en place au quotidien, il existe de nombreux petits gestes qui vous aideront à faire baisser votre consommation énergétique :

  • Débranchez vos appareils électroniques la nuit ;
  • Installez des multiprises avec interrupteur ;
  • Changez vos ampoules classiques pour des LED ;
  • Choisissez de l’électroménager grade A+.

Pour un respect de l’environnement et de la réglementation plus impactant, il est en revanche nécessaire d’opérer des changements importants tels que des travaux de rénovation et l’installation de systèmes écologiques.

Ajuster l’option tarifaire de son compteur

Si ce n’est pas encore le cas, c’est le moment de passer votre compteur en heures creuses/ heures pleines. Ce changement est l’un des premiers à effectuer si vous voulez entrer dans une dynamique d’optimisation, c’est le plus rapide à mettre en place et vous verrez un changement rapidement.

Cette action associée à des équipements électroménagers de catégorie A+ ainsi qu’à plusieurs réflexes du quotidien vous permettra déjà de réduire votre consommation énergétique.

Faire des travaux de rénovation énergétique

Faire des travaux de rénovation dans son logement ou bâtiment est la façon la plus efficace d’impacter directement sa consommation et le bien-être de ses occupants. Cette option est aussi la plus onéreuse puisqu’elle touche à des éléments importants tels que l’isolation, la toiture, le double-vitrage voire le triple vitrage. 

Il existe de nombreuses aides pour vous permettre de réaliser ces travaux, soulageant ainsi les factures qui peuvent atteindre des sommes astronomiques en fonction du volume à rénover. Parmi elles :

  • La Prime Energie ;
  • MaPrimeRénov’ ;
  • l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) ;
  • Les taux de TVA réduits.

L’aide adaptée pour vous dépendra du type de logement, appartement ou maison, de la date de construction du logement concerné, de la surface habitable, de l’énergie consommée pour chauffer, du type d’équipement installé et enfin de la rénovation énergétique que vous souhaitez réaliser. 

Une fois votre isolation effective, il est possible de changer votre équipement. Par exemple, en passant d’une chaudière à une pompe à chaleur car elle produit près de trois fois moins d’énergie qu’elle ne va en consommer, ou en installant des panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques.

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Installer un thermostat

Installer un thermostat connecté dans votre logement vous permettra non seulement de suivre votre consommation, mais également de pouvoir contrôler régulièrement vos habitudes.

Baisser le chauffage d’un ou deux degrés lorsque c’est possible, allumer ses radiateurs à distance avant son retour de vacances ou rendre chaque pièce indépendante en termes de température est un gain d’énergie autant qu’il est un atout économique.


La consommation énergétique continue d’évoluer en 2024. Elle s’accompagne de plusieurs facteurs tels que les effets du changement climatique, la transition énergétique et les différentes innovations technologiques qui permettent de consommer de l’énergie différemment. Faire des économies tout en préservant sa planète, c’est ce à quoi tendent les experts de l’énergie dans les années à venir ! 

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