Plafond en placo : prix, pose et bonnes pratiques en 2025

Le plafond en placo est une option très prisée en rénovation comme en construction neuve. Et pour cause, ce faux plafond en plaques de plâtre séduit pour son esthétique et son côté pratique pour dissimuler les câbles ou intégrer une isolation. Mais quel est le prix d’un plafond placo en 2025 ? Et comment l’installer pour garantir un ouvrage solide et durable  ? On fait le point.

Combien coûte un plafond en placo au m² ?

Le prix global d’un plafond en placo (fourniture + pose) varie généralement de 30 € à 70 €/m², selon le type de plaque utilisé, la configuration du chantier et les finitions attendues.

Description d’un plafond placo

Un faux plafond suspendu est constitué de plaques de placo vissées sur une ossature métallique. Cette dernière est réalisée à partir de fourrures et de suspentes qui peuvent être fixées : 

• à la charpente ou au plancher supérieur dans le cas d’un plafond suspendu ;
• ou sur les murs dans le cas d’un plafond autoportant. 

Prix du matériel pour un plafond placo

Installer un plafond en placo implique différents coûts : fourniture des plaques, ossature métallique, visserie, isolation et main-d’œuvre. Voici un tableau indiquant le prix moyen du matériel en 2025 :  

Type de matériel	Prix moyen au mètre carré
Plaque BA13 standard	Entre 3 € et 8 €
Plaque hydrofuge	Entre 6 € et 10 €
Plaque BA15 (plus épaisse)	entre 15 € et 20 €
Plaque phonique	Entre 8 € et 13 €
Suspentes + fourrures	entre 4 € et 8 €
Isolation (laine minérale 100 mm)	entre 8 € et 15 €

Quelle différence entre BA13 et BA15 pour un plafond ?

Le BA13 (épaisseur 12,5 mm) est standard. Le BA15 (15 mm) est plus rigide, limite les ondes sonores et convient aux plafonds de grande portée. Il est aussi plus lourd, donc nécessite un renfort de l’ossature et un entraxe réduit des fourrures.

Quel isolant poser au-dessus d’un plafond en placo ?

La laine de verre ou de roche en rouleau est idéale (légère et efficace thermiquement). Un pare-vapeur est requis si les combles sont non ventilés, afin d’éviter les risques de condensation.

Quels sont les outils indispensables pour lever les plaques ?

Pour assurer un travail propre et rapide, il faut veiller à disposer de certains outils, comme :

• un lève-plaque pour sécuriser et faciliter la pose de plaques de plâtre en hauteur ;
• une visseuse placo ;
• un niveau laser ;
• un cutter et un mètre ;
• une ponceuse girafe.

Vous souhaitez effectuer la pose d’un plafond en placo par vous-même ? Sachez que cela est tout à fait possible même s’il reste conseillé de confier ces travaux à un plaquiste. Outre le savoir-faire, cet expert dispose des outils nécessaires pour réaliser un plafond en placo dans les règles de l’art.

Fourniture et pose

Comme indiqué plus haut, le coût moyen d’un faux plafond suspendu en placo oscille entre 30 et 70 euros du m², pose et fournitures comprises. Le tarif est plus ou moins élevé en fonction de plusieurs facteurs comme :

• le type de plaque (le BA13 standard est le plus économique)  ;
• la surface  ;
• la complexité du chantier : en rénovation, il faut généralement prévoir un surcoût pour la dépose de l’ancien plafond, les finitions supplémentaires et les reprises d’isolation  ;
• les travaux annexes ; 
• la main d’œuvre : le tarif moyen d’un professionnel plaquiste se situe entre 15 et 30 euros du mètre carré pour la pose d’un plafond en plaque de plâtre.

Pour en savoir plus : Quel prix pour des travaux de plâtrerie ? Tarif d’un plaquiste

Norme DTU 25.41 : points clés

La pose d’un plafond en plaques de plâtre est encadrée par la norme NF DTU 25.41, révisée en 2022. Elle fixe les distances d’entraxes, les types de suspentes autorisés, et les conditions de fixation à respecter pour garantir un ouvrage solide et durable.

Couple suspente et fourrure

Le couple suspente/fourrure doit être homologué et compatible. Les mélanges de marques sont déconseillés sauf mention explicite des fabricants.

Espacement recommandé entre les suspentes

Les suspentes d’un faux plafond doivent être fixées :

• tous les 120 cm entre les suspentes d’une même fourrure ;
• à 60 cm maximum des cornières périphériques.

Entraxes des fourrures selon type de plaque

La distance entre deux fourrures (entraxe) doit se situer entre 40 et 60 cm en fonction de l’épaisseur des plaques de placo et du type d’isolant. Selon le DTU 25.41, il faut compter :

• 40 cm max recommandé avec de l’isolant lourd ;
• 50 cm pour des plaques de BA 13 mm sans isolant.

 Évolutions NF DTU 25.41 (version 2022)

Pour renforcer la qualité et la sécurité d’un faux plafond placo, le DTU 25.41 a été révisé en 2022. Voici les principales évolutions à prendre en compte pour les plafonds en plaques de plâtre :  

• une nouvelle mise à jour des tableaux de dimensionnement ;  
• la possibilité de poser jusqu’à 3 plaques de BA13 (ou BA15) ou 2 plaques de BA18 en plafond ;
• des points singuliers de mise en œuvre concernant notamment les modalités de raccords entre plafond et cloisons, entre plafonds et murs et doublage ainsi que les joints de fractionnement.

A lire également : Mousse expansive isolante : comment bien l’utiliser en rénovation ?

Tutoriel : comment poser un plafond placo en 7 étapes

Poser un faux plafond en plaques de plâtre demande méthode et précision. Voici les étapes à suivre.

1. Implantation et niveau  

Tracez une ligne de niveau sur tout le périmètre à l’aide d’un laser rotatif ou d’un cordeau à poudre. Fixez les rails de l’ossature périphériques sur les murs à la hauteur souhaitée.

2. Fixation des suspentes

Posez les suspentes au plafond à intervalles réguliers :

• tous les 60 cm le long de la portée principale ;
• tous les 120 cm en transversal.

3. Pose fourrures et éclisses  

Installez les fourrures (ou profilés). Utilisez des éclisses de liaison si nécessaire. Vérifiez la planéité de l’ensemble à la règle de 2 m : tolérance 5 mm.

4. Application de l’isolant et pare-vapeur si nécessaire

Glissez l’isolant (laine minérale 100 mm ou autre) dans l’espace entre le plafond d’origine et l’ossature. 

5. Vissage plaques BA13  

Vissez les plaques perpendiculairement aux fourrures, avec des vis placo tous les 30 cm et à 1 cm des bords. Il est obligatoire de mettre un profilé à la jonction de deux plaques.

Respectez un jeu de 5 mm en périphérie.

6. Bandes à joints

Une fois l’ensemble du faux plafond posé, voici le moment de jointer les plaques de placo. 

• Appliquez la bande à joint à l’aide d’un platoir et d’un couteau de plâtrier.
• Veillez également à recouvrir toutes les têtes de vis.
• Laissez sécher avant d’effectuer une seconde passe (attendre un minimum de 24 h, selon les indications du fabricant).
• Poncez légèrement les joints une fois la deuxième couche sèche.

7. Finitions et peinture : impression puis deux couches.

Appliquez une sous-couche universelle, puis deux couches de peinture acrylique. Évitez les teintes sombres si la pièce manque de lumière naturelle.

A lire également : Combien coûte la pose de peinture : prix au m² en 2025

Les avantages et inconvénients d’un plafond en placo

Le plafond en plaques de plâtre reste une solution qui présente de nombreux avantages, tels que :

• Des finitions modernes pour intégrer des spots ou masquer des irrégularités
• Une isolation thermique facile par laine minérale intégrée entre l’ossature
• Le passage des réseaux (gaines, VMC, câbles) sans saignées
• Une isolation acoustique plafond et coupe-feu avec les plaques adaptées 

Toutefois, il comporte également quelques limites à connaître avant de se lancer :

• Une temps de pose de plusieurs jours avec séchage des bandes
• Des risque de fissures si les entraxes DTU ne sont pas respectés
• Des réparations souvent complexes  

Bien choisir ses plaques et accessoires

Vous l’aurez compris, pour réaliser un plafond placo solide et performant, le choix du bon type de plaque de plâtre ne doit pas se faire au hasard. Voici les principales options disponibles :

• BA13 standard blanc pour pièces sèches (séjour, chambre, couloir), léger, économique et compatible avec la majorité des plafonds suspendus ;
• plaque de placo hydrofuge pour salles d’eau (salle de bains, WC, cuisine), de couleur verte il résiste à l’humidité ;
• plaque phonique pour les chambres mitoyennes, de couleur bleue, qui garantit un meilleur confort accoustique (RW +3dB) ;    
• plaque ignifugée/coupe-feu (type EI 30 ou EI 60) pour les garages, chaufferies ou cloisons techniques ;
• BA 15 qui offre une meilleure rigidité pour les plafonds porteurs.

A lire également : Tout ce qu’il faut savoir sur l’isolation acoustique

Les erreurs à éviter

Même avec un bon matériel, un plafond en placo mal monté peut entraîner fissures et désaffleurements. Voici les pièges fréquents à contourner :

• oublier le repérage des réseaux à dissimuler (électricité, VMC, spots) ;
• poser les plaques perpendiculairement aux fourrures, non parallèle ;
• écarter les suspentes au-delà des recommandations DTU 25.41 (entraxes à respecter : 60 cm dans la longueur, 120 cm entre lignes) ;  
• poser un isolant lourd sans resserrer les fourrures : dans le cas d’une laine épaisse ou dense (supérieure à 12 kg/m³), réduisez l’entraxe des fourrures à 40 cm pour éviter l’affaissement ;
• ne pas respecter temps de séchage des bandes (minimum 24 h entre chaque passe) ;
• utiliser une visseuse non réglée : trop de force déchire la plaque, pas assez et la vis ressort.

En résumé

À la fois esthétique, isolant et pratique pour intégrer les réseaux, le plafond en placo offre un excellent rapport qualité-prix. Encore faut-il respecter les normes du DTU 25.41 et anticiper les contraintes techniques. Pour la réussite d’un projet placo, mieux vaut donc se faire accompagner par un plaquiste : trouvez votre artisan sur notre annuaire de professionnels locaux !